Ma plus belle chasse à l'éléphant

Un récit de la patte de Tungstène lui-même !

Cela faisait plusieurs jours déjà que je tentais de m'approcher du vieux mâle. J'attendais patiemment que celui-ci tombe dans mon piège...

En effet, après des heures et des heures de traque, mon boy et moi étions parvenus à débusquer cet éléphant rendu solitaire par l'âge. Il nous avait fallu des trésors de patience et beaucoup d'astuce pour démêler le vrai du faux, reconnaître les signes et accumuler les indices. Il avait sans doute commis sa plus grosse erreur en s'approchant de mon bol de croquettes. Comment avait-il pu croire que je ne le remarquerais pas ?

La capture fut longue et difficile. J'avais fait tendre un nœud coulant par mon boy et par d'habiles manœuvres, nous avions précipité l'infâme animal dans ce piège. Bien vite, sa trompe fut prise et je pensais déjà savourer ma victoire. Mais ce n'est pas à un vieil éléphant qu'on apprend à jouer du tambour (proverbe asiatique peu connu que j'ai rapporté d'un de mes nombreux voyages)... Le bougre se débattait comme un beau diable et mon boy avait visiblement tout le mal du monde à le retenir. À chaque fois que je pensais le saisir, mon vaillant adversaire sautait hors de ma portée. Heureusement, mon boy maintenait toujours l'autre extrêmité du nœud coulant et résistait tant bien que mal aux tentatives d'évasion de ma proie.

Après de longue minutes qui me parurent être des heures, mon vieil adversaire se rendit et je pus savourer ma victoire.

Tremble, pachyderme !
Le vieux mâle était à ma merci...

La suite ne peut se décrire qu'imparfaitement, mais il fallait la vivre. Je fus porté en triomphe par les villageois (représentés par mon fidèle boy). On me fit m'installer dans une couche moelleuse et on me cajola. Au terme de plusieurs jours de liesse, ma proie, devenue docile, me fut amenée pour que je puisse la juger.

Quelle fierté !
La photo a été prise par mon boy. Belle prise, quand même...

Après lui avoir fait promettre de ne plus toucher aux croquettes du peuple, je décidais de lui accorder la vie sauve (ce qui me permet encore aujourd'hui de pratiquer la chasse à l'éléphant quand cela me chante). Après quoi, je confiais à mon boy la tâche de reconduire mon noble ennemi dans sa jungle ; ce qu'il fit en le déposant dans mon carton à jouets.

Ce fut une excellente partie de chasse.

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